La Schubertiade dans les médias
ConcertClassic par Alain Cochard / Concert de clôture / Trio Arnold samedi 25 mars 2023
Le Trio Arnold à la Schubertiade de Sceaux – Conversation viennoise – Compte-rendu
Lancée en 2018, la Schubertiade invite, une fois par mois d’octobre à mars, à savourer un rendez-vous musical à l’Hôtel de Ville de Sceaux. Comme le nom de la série le laisse supposer, le répertoire chambriste domine une programmation largement ouverte aux jeunes interprètes. Et parmi les meilleurs ! Un bel exemple vient d’en être offert avec le Trio Arnold.La France connaît depuis quelques années une riche floraison de formations chambristes, quatuors à cordes surtout, trios avec piano dans une moindre mesure. Le créneau, si l’on peut s’autoriser ce prosaïque vocable, du trio à cordes demeure quant à lui infiniment moins couru. C’est dans cette voie que Schuichi Okada (violon), Manuel Vioque-Judde (alto) et Bumjun Kim (violoncelle) se sont engagés en 2018 après leur rencontre à l’Académie internationale Seiji Ozawa en Suisse. Les trois musiciens ne pouvaient trouver meilleur cadre pour fraterniser musicalement et unir des jeux et des tempéraments bien affirmés. La jeunesse de Beethoven a, dès 2021, montré la force et la cohérence de leur entente avec un premier enregistrement (Mirare), magistral, des trois Trios op. 9 d’un compositeur lancé depuis peu dans la conquête de Vienne.
De la capitale autrichienne et sa « Première école », il est question aussi à Sceaux, sans pour autant complètement oublier la Seconde. L’unique Allegro du Trio (inachevé) D. 471 de Schubert – empli du souvenir de Mozart – donne d’emblée le ton, celui d’un partage musical, aussi fluide que souriant, qui sait pourtant aussi saisir les ombres qu’un Schubert d’à peine vingt ans laisse paraître ici où là. Témoin des premiers pas de Webern dans le dodécaphonisme, et objet de la part des Arnold d’un remarquable travail sur le timbre, le bref Mouvement pour trio de 1925 crée le contraste et assure la transition vers le Trio en si bémol majeur D. 581, d’un an postérieur au D. 471 et seul ouvrage de cette forme jamais achevé par Schubert.
L’esthétique viennoise, nos trois jeunes musiciens l’ont apprise auprès de grands maîtres, mais jamais ils ne transforment ce savoir en amidon d’école. Par la liberté du geste et le regard émerveillé qui les animent, ils le transcendent et parviennent à un point d’équilibre idéal qui a pour noms style et goût. Le Trio D. 581 doit certes encore beaucoup à Mozart et Haydn, mais quel bonheur d’entendre l’Allegro s’épanouir, d’une sonorité pleine et généreuse, illuminé par l’archet radieux de Schuichi Okada. Pas un instant toutefois, le violoniste ne tire la couverture à lui ; bien au contraire, ce sont l’intensité et la saveur (le Menuetto) de la conversation musicale qui prévalent jusqu’au terme du Rondo. Un tempo parfait laisse tout loisir aux interprètes pour se délecter du foisonnant matériau de ce finale, et faire regretter que Schubert ne soit pas allé plus loin dans le domaine du trio à cordes …
Tardive (1788) et vaste partition de Mozart, le Divertimento en mi bémol majeur KV 563 occupe toute la seconde partie et souligne la conscience harmonique sur laquelle s’appuie l’interprétation des Arnold (quel Adagio !) – chaque point de tension trouvant son juste poids expressif sous leurs archets – mais aussi la richesse et la malléabilité d’un matériau sonore capable de se dilater pour parvenir à une ampleur quasi symphonique (la dernière variation de l’Andante). Reste que, plus que tout, c’est la profonde complicité musicale et amicale des trois jeunes instrumentistes qui, de bout en bout, fait la richesse et l’humanité de leur propos.
Magnifique conclusion d’une saison signée comme toujours par Pierre-Kaloyann Atanassov, pianiste du Trio Atanassov (aux côtés de Perceval Gilles et Sarah Sultan). D’ailleurs, à propos de réussite chambriste, il faut souligner celle de l’enregistrement (Paraty) que cette formation a livré il y a quelques mois, qui réunit les Trios nos 2 et 4 « Dumky » de Dvořák et l’Elégie op. 23 de Suk. Sous le titre « Bohemian Rhapsodies », l’approche séduit immanquablement par son engagement, son naturel et sa poésie. Dvořák tel qu’on l’aime !
Alain Cochard
Alain COCHARD
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Trio Arnold
Schuichi OKADA
Manuel VIOQUE-JUDDE
Bumjun KIM
Trio Atanassov
Plus d’infos sur Hôtel de Ville de Sceaux
Classicagenda 13 novembre 2021 par Julien Bordas
https://classicagenda.fr/trio-amatis-en-concert-a-la-schubertiade-de-sceaux/
La Schubertiade de Sceaux se poursuit. La Grande salle de l’Hôtel de Ville accueillera le trio Amatis le 13 novembre à 17h30. Un moment Bout’Schub pour petits et grands précédera le concert.
Le trio Amatis est fondé en 2014 par la violoniste allemande Lea Hausmann, le violoncelliste britannique Samuel Shepherd, et le pianiste sino-néerlandais Mengjie Han. Il accueille depuis l’été le pianiste roumain Andrei Gologan mais celui-ci étant absent pour ce concert, c’est Mengjie Han qui assurera l’intérim à Sceaux. Le trio, formé à Amsterdam, rafle dès ses débuts le prix du public au Grachtenfestival – Concours d’Amsterdam au Royal Concertgebouw et le 1er prix au « Parkhouse Award » au Wigmore de Londres. Il est lauréat de nombreux prix internationaux.
Déjà reconnu sur la scène internationale, le trio s’est produit dans 33 pays à travers le monde dont l’Indonésie et l’Inde. Il est également récipiendaire du prestigieux Prix de la Bourse du Buitoni-Borletti Trust. Ils se produiront dans le Trio n°2 de Brahms, l’Elégie de Suk, et le Trio n°1 de Mendelssohn, un programme électrisant.
Avant leur prestation, le festival proposera un moment familial avec Bout’Schub (à partir de 6 ans), intitulé « Dvořák, un enfant de la Bohême », par le Trio Atanassov. L’ensemble a déjà prouvé son attachement à ce compositeur avec la réalisation d’un premier enregistrement dédié à Dvorak et Smetana (salué par la critique), alors que leur 3ème disque lui sera intégralement consacré (sortie début 2022 chez Paraty).
Ici, à la fois musiciens, conteurs et acteurs, le trio proposera une nouvelle approche décalée qui promet un spectacle drôle, émouvant et instructif. Un travail effectué en amont avec la comédienne et metteur en scène Fanny de Font Réaulx.
Seul ou en famille, et si vous passiez un après-midi musical passionnant à la Schubertiade de Sceaux ?
Classicagenda Annonce de la saison 2021 2022 par Julien Bordas
Comme les soirées privées viennoises autour de Franz Schubert au début du 19ème siècle, dont elle prend le nom, la Schubertiade de Sceaux se veut comme un moment musical partagé célébrant la musique de chambre.
A l’occasion de sa 3ème édition, parrainée par Frédéric Lodéon, le directeur artistique du festival Pierre-Kaloyann Atanassov a donné carte blanche aux artistes qui s’alterneront sur la scène de l’Hôtel de Ville.
Sept concerts attendront donc les auditeurs, ainsi que deux spectacles familiaux Bout’Schub et la traditionnelle master classe à destination d’un ensemble amateur, en partenariat avec ProQuartet.
Olivia Gay, violoncelliste atypique aux choix hors des sentiers battus, sera avec le chambriste Pierre-Kaloyann Atanassov le 16 octobre pour l’ouverture du festival avec une incursion dans le romantisme, teintée de subtils parfums d’influence populaire allemande, bohémienne et hébraïque. Au programme Bruch, Schumann, Dvořák et Brahms.
Le trio Amatis offrira un programme résolument romantique autour de Brahms, Suk et Mendelssohn, tandis que le quatuor Echéa, remarqué par Pierre-Kaloyann Atanassov lors du Tremplin des jeunes quatuors 2019 à la Philharmonie de Paris, proposera un programme ambitieux autour de Haydn, Bartok, et Beethoven.
Fondé en 2012 par des musiciens belges et néerlandais, le quatuor Taurus nous livrera l’ultime et bouleversant quatuor de Schubert, et se joindra à Ronald van Spaendonck, un des plus grands clarinettistes d’aujourd’hui, pour le quintette avec clarinette de Brahms.
Le Trio Atanassov, qui vient d’enregistrer un nouvel album entièrement consacré à Dvořák, portera sur scène son trio n° 1, face à l’ultime et monumental trio de Beethoven A l’archiduc, écrit d’un seul jet en mars 1811 et modèle du genre pour tous les grands romantiques ultérieurs.
Auteur d’un récent enregistrement des sept toccatas pour clavier de Bach plébiscité par la critique, le pianiste Laurent Cabasso nous offira sa Toccata en ré majeur BWV 912, la Sonate n°20 D959 de Schubert et la Sonate n° 16 de Beethoven. Le quintette Syntonia clôturera le festival à l’enseigne du romantisme avec Dvořák et Franck.
Dans la jolie commune de Sceaux, la Schubertiade dirigée par le pianiste émérite Pierre-Kaloyann Atanassov, accueille au sein de la mairie un public mélomane fervent, attiré tant par la qualité de la programmation que par la convivialité de ces concerts.
Composé par Omer Bouchez et Élise Liu aux violons, Yung-Hsin Lou Chang à l’alto et Yan Levionnois au violoncelle, le Quatuor Hermès rayonne déjà depuis une dizaine d’années, comme en témoigne ses nombreux concerts et enregistrements, régulièrement salués par le public et la critique.
Le Quatuor Hermès, délicatesse et lyrisme enflammé
Le concert s’ouvre par le quatuor opus 20 n°4 de Joseph Haydn. Avant de jouer, Omer Bouchez présente opportunément l’oeuvre et instaure immédiatement une complicité avec le public. Datant de 1772, cet opus 20 n°4 est un pilier du répertoire de quatuor à cordes, emblématique du « Sturm und Drang » – la tempête et la passion – style viennois précurseur du romantisme.
La finesse et la sensibilité qui caractérisent le Quatuor Hermès s’épanouissent complètement ici… la délicatesse exquise des articulations, le raffinement des nuances et leur fougue s’expriment dans une unité remarquable !
Plus déroutant et très intéressant, est le second quatuor de Leos Janáček « Lettres Intimes ». Composée en 1928, cette oeuvre comporte de particulièrement belles parties d’alto. Et pour cause, explique Omer Bouchez – l’alto est ici la voix de la femme désirée, hommage à l’égérie de Janáček, Kamila Stösslova. Janáček songera d’abord à baptiser ce quatuor « Lettres d’amour » et l’avait imaginé pour viole d’amour. Mais ce titre, un peu trop explicite, est rapidement remplacé par « Lettres intimes ». Ici l’alto de Yung Hsin Lou Chang, aurait pu apporter plus de puissance au propos mais reste néanmoins d’une voix précise et agréablement douce, notamment dans ses dialogues avec le violon incisif d’Elise Liu. Le quatuor transporte l’auditoire avec une pétulante vivacité dans l’univers tantôt tendre, tantôt tourmenté de Janáček, mais toujours d’une fantaisie étonnante.
La deuxième partie restera le temps fort du concert avec une magnifique version de « La Jeune Fille et la Mort » de Franz Schubert ! Chef d’oeuvre incontesté de la musique de chambre, le Quatuor Hermès en livre une vision poignante, qui, on doit le dire, tient beaucoup au jeu passionné d’Omer Bouchez et à celui magistral, onctueux et vibrant de Yan Levionnois, le violoncelliste, qui semble faire remonter à la surface toute la profondeur et le lyrisme de Schubert. Au demeurant, le quatuor dans son ensemble fait preuve d’une excellente cohésion et les quatre archets sont largement salués par le public de la Schubertiade.
Un concert de tout premier ordre avec un Quatuor Hermès qui, dans cette nouvelle configuration, promet de faire encore des merveilles !
Classicagenda Annonce du concert du 7 décembre 2019
Le trio Atanassov se produira le 7 décembre lors de la 2ème “La Schubertiade de Sceaux”. Un concert qui marquera la sortie de leur dernier album : “Chic à la française”. A cette occasion, il interprétera également le Quintette “La truite” de Schubert aux côtés de Manuel Vioque-Judde, et Benoît Levesque.
Lancée voilà seulement un an, La Schubertiade de Sceaux dirigée par Pierre-Kaloyann Atanassov connaît déjà un franc succès auprès des amateurs de musique de chambre.
Le prochain concert sera sans conteste un évènement et s’inscrira dans le cadre de la sortie du deuxième opus du trio Atanassov (Perceval Gilles, violon, Sarah Sultan, violoncelle et Pierre-Kaloyann Atanassov, piano) intitulé “Chic à la française”. Le cd explore trois oeuvres : le Trio en sol majeur de Claude Debussy, subtile pièce de jeunesse, le Trio Variations sur la “Sonnerie de Sainte-Geneviève-du-Mont” de Marin Marais composé par Philippe Hersant, compagnon de longue date du trio, et enfin l’élégant Trio de Maurice Ravel, une oeuvre bien connue des trois musiciens.
Après 12 ans d’existence, le trio, qui conjugue excellence et sens du partage avec son public, livre un album à leur image et fidèle à l’idée qu’ils se font de la musique française : “une musique empreinte de clarté et d’élégance, de finesse et de raffinement, virtuose et brillante, dotée d’un riche sens de la couleur et des proportions, et faisant rimer passion avec distinction” détaillent les musiciens.
Outre le Trio de Debussy, l’ensemble partagera deux autres oeuvres lors de la Schubertiade de Sceaux. Ainsi, Ernest Chausson et son poétique opus 39 pour violoncelle et piano côtoiera « D’un matin de printemps » de Lili Boulanger au caractère primesautier.
Ce concert de lancement sera prétexte à une intéressante mise en perspective avec une oeuvre de Schubert en seconde partie, son fameux Quintette “La truite”, avec l’altiste Manuel Vioque-Judde, révélation classique Adami 2017, et Benoît Levesque, contrebasse solo de l’Opéra Orchestre National Montpellier.
La soirée, qui s’inscrit dans le cadre des six dates de la Schubertiade de Sceaux d’octobre 2019 à avril 2020, sera présentée par Frédéric Lodéon.
« Chic à la française » label Paraty – sortie le 29 novembre – trios de Debussy, Hersant et Ravel
Annonce de la 2ème édition 2019-20 dans classiquenews.fr
http://www.classiquenews.com/sceaux-la-schubertiade-de-sceaux-2019-6-concerts-12-oct-2019-25-avril-2020/
Posté le
SCEAUX, La Schubertiade de Sceaux 2019 : 12 oct 2019 – 25 avril 2020.
La Ville de Sceaux reprend sa superbe série de musique de chambre, la bien nommée « Schubertiade de Sceaux » grâce à l’initiative d’Elisabeth Atanassov et son fils le pianiste Pierre-Kaloyann Atanassov qui assure la direction artistique du cycle musical. Pour la nouvelle saison 2019 – 2020, 6 concerts sont annoncés, selon le rituel désormais identifié par les très nombreux spectateurs : chaque samedi, à 17h30, à l’Hôtel de Ville de Sceaux. Heureuse initiative où le concert classique fait partie des meubles du cadre municipal. Voilà un cas exemplaire de culture intégrée, l’emblème d’une gestion réussie qui place l’art et la musique au cœur de la vie citoyenne, pour l’éducation et la sensibilité, l’esthétique et le partage des citoyens.
D’octobre 2019 à avril 2020, l’art de la conversation en musique prend des formes diverses mais avec en fil rouge, toujours dans le respect de la Schubertiade, une partition au moins de Franz Schubert dans chaque programme… cette saison, Schubert est mis en regard avec la musique française, de Chausson, Bizet, Saint-Saëns, Franck à Ravel, Boulanger, Satie… Souhaitons que la nouvelle affiche nous réserve d’aussi superbes surprises et révélations que celles de l’an dernier (saison 1) avec entre autres, l’accomplissement du jeune Quatuor Elmire, remarquable phalange alliant éloquence, finesse, intériorité.
La nouvelle saison met à l’honneur le récital solo (piano, avec Muza Rubackyté), l’engagement des formations en quatuor (Hermès et Taurus), et bien sûr le jeu collectif, gage d’écoute et de partage (entre les musiciens, avec le public). Parrain du Festival, Frédéric Lodéon présentera le concert du 7 décembre 2019 (Récital du Trio Atanassov). Nouveauté : double programme le 18 janvier 2020 : à 17h30, concert habituel ; et à 15h, « Bout’Schub », spectacle musical pour les enfants et leurs parents, inspiré des contes de Ma Mère l’Oye de Maurice Ravel, sommet d’élégance et de raffinement poétique (ici joué à 2 pianos)…
5 février 2019 | Concertclassic par Alain COCHARD
http://www.concertclassic.com/article/lea-hennino-et-pierre-kaloyann-atanassov-la-schubertiade-de-sceaux-une-premiere-rencontre
Léa Hennino et Pierre-Kaloyann Atanassov à La Schubertiade de Sceaux –
Une première rencontre réussie – Compte-rendu
Lancée à la rentrée passée à l’initiative de Pierre-Kaloyann Atanassov, pianiste et membre du Trio Atanassov aux côtés de Perceval Gilles et Sarah Sultan, la saison de musique de chambre « La Schubertiade de Sceaux » à immédiatement trouvé son public en proposant un concert une fois par mois à l’Hôtel de Ville, le samedi en fin d’après-midi. Une manière de renouer – en dehors de la période estivale occupée par le Festival de l’Orangerie – avec la tradition chambriste initiée à Sceaux dans les années 1960 par le quartettiste Alfred Loewenguth.
Froide et grisâtre journée de janvier ; les mélomanes sont venus nombreux se réchauffer aux accents d’un beau programme de musique germanique du XIXe siècle proposé par l’altiste Léa Hennino et Pierre-Kaloyann Atanassov – leur premier concert en commun. On commence avec les Phantasiestücke op. 73 de Schumann. Es war einmal … Par sa prégnance rêveuse le Zart und mit Audruck embarque l’auditeur dans une interprétation très narrative qui sait faire danser les elfes du Lebhaft, leicht médian, avant libérer toute l’énergie du Rasch, mit Feuer avec un engagement et une beauté des timbres remarquables.
Double première pour le pianiste dans la Sonate op. 120 n° 2 de Brahms qui suit puisque, s’il s’agit de sa première collaboration avec Léa Hennino, c’est aussi la première fois qu’il donne cet ouvrage en concert. Quelques petits réglages manquent encore à la lecture qui en est offerte, mais on n’est pas moins séduit par la qualité et le naturel du dialogue qui, ici, comme tout au long du concert, s’établit entre les deux musiciens.
Ils ne font qu’un en début de seconde partie pour traduire la jeunesse et les accents farouches du Scherzo F.A.E, œuvre d’un Brahms de vingt ans. On vante beaucoup, et avec raison, l’école française de violoncelle, mais que de merveilleuses personnalités la jeune génération de l’alto compte-t-elle aussi ! Léa Hennino (formée auprès de Sabine Toutain et Christophe Gaugué à Paris, puis avec Nobuko Imai et Lawrence Power) en fait partie. Sonorité profonde, variée, lyrisme intense : elle est une interprète idéale de la Sonate « Arpeggione » de Schubert, portée par le piano intensément complice de Pierre-Kaloyann Atanassov.
Exception dans le cours d’une saison chambriste, c’est un récital de piano qui est programmé, le 16 février, avec Guillaume Coppola dans des pages de Schubert, Chopin et Debussy.
29 janvier 2019 | Classicagenda par Julien Bordas
http://www.classicagenda.fr/schubertiade-sceaux/
Vibrante Schubertiade à Sceaux
avec Léa Hennino et Pierre-Kaloyann Atanassov
Samedi 19 janvier, pour ce quatrième rendez-vous de la Schubertiade de Sceaux, l’altiste Léa Hennino et le pianiste Pierre-Kaloyann Atanassov offraient un duo chambriste passionné et passionnant. Au programme : des pièces de Schumann, Brahms et Schubert.
Répartie en 6 concerts d’octobre 2018 à mars 2019, cette nouvelle proposition artistique a vu le jour dans les Hauts-de-Seine sous la houlette de Pierre-Kaloyann Atanassov, son directeur artistique. Et l’on peut d’ores et déjà avancer que le succès public des premières dates semble de bon augure pour cette Schubertiade !
Cette initiative vient compléter l’offre musicale estivale proposée par le Festival de Musique de chambre de l’Orangerie de Sceaux créé par le quartettiste Alfred Loewenguth en 1969.
En écho aux Schubertiades du 19ème siècle organisées dans les salons viennois, l’évènement se déroule dans le cadre de l’Hôtel de ville de Sceaux au sein d’une salle modeste mais propice à l’audition d’un concert de musique de chambre.
Les 3 Fantasiestücke op 73, initialement composées pour clarinette et piano, sont ici interprétées avec l’alto de la brillante Léa Hennino. La douceur de timbre de l’instrument imprègne la première pièce d’une évidente mélancolie tandis que Rasch und mit Feuer referme le triptyque dans un élan passionnel, jusqu’à l’acmé final.
La Sonate op120 n°2 en mi bémol majeur constitue le testament chambriste de Brahms. Et quelle vitalité dans la retranscription de cette oeuvre, dans les échanges entre les deux musiciens, notamment dans son Allegro appassionato avec Trio, où alto et piano exaltent une mélodie d’un grand romantisme. Les variations du dernier mouvement restent dans le même sillon, entre contrastes saisissants et éclairages intimistes.
Le concert se poursuit avec l’enivrant Scherzo de la sonate FAE – les notes Fa, La, Mi sont utilisées en référence à la devise du violoniste Joseph Joachim “Frei aber Einsam” (libre mais seul) – de Brahms, puis, la Sonate arpeggione D 821 en la mineur de Schubert conclura le récital.
Encore une oeuvre qui n’est pas dédiée à l’alto mais composée ici pour l’arpeggionne, instrument hybride entre guitare, violoncelle et viole de gambe. Trois mouvements en guise de bouquet final. La complicité entre les deux artistes se fait sentir au fil d’une oeuvre traversée par les sentiments antagonistes du compositeur.
Après un premier mouvement au charme irrésistible, l’alto fait preuve d’un lyrisme saisissant dans l’adagio, toujours accompagné par un piano attentif aux couleurs de la partition, et respectant un équilibre sonore si difficile à maintenir en duo. Une maîtrise que Pierre-Kaloyann Atanassov cultive aussi au sein du Trio Atanassov, et que l’on retrouve à l’écoute de leur premier album dédié à Smetana et Dvořák.
L’enthousiasme du public à l’issue de l’Allegretto final sera sans nul doute au rendez-vous, une nouvelle fois, lors des deux derniers concerts proposés par Guillaume Coppola le 16 février puis par le Quatuor Elmire et Sarah Sultan le 30 mars.
Annonce du concert/spectacle du 10 novembre 2018 sur classiquenews
http://www.classiquenews.com/sceaux-92-sam-10-nov-2018-trio-atanassov-durosoir-ravel-bridge/
Compte-rendu du concert inaugural du 13 octobre sur classiquenews
par Alexandre Pham 22/10/2018
http://www.classiquenews.com/compte-rendu-concert-sceaux-92-le-13-octobre-2018-la-schubertiade-de-sceaux-recital-schubert-trio-atanassov/
En dialogue et en complicité, les trois instrumentistes du TRIO ATANASSOV ont inauguré ce 13 octobre 2018, le nouveau cycle événement à Sceaux, La Schubertiade de … Sceaux. […]
Concert 100% Schubert, une monographie musicale bienvenue pour lancer la nouvelle saison à Sceaux, dont le présentateur, cultivé et enjoué, n’est autre que Frédéric Lodéon. […]
De style comme de nuances, les trois instrumentistes (Perceval Gilles, Sarah Sultan et Pierre-Kaloyann Atanassov, respectivement violon, violoncelle, piano) ne manquent pas ; […]
On retrouve ce soir les qualités qui distinguent le Trio : clarté des intentions, sens des nuances, lisibilité du cadre, écoute supérieure entre eux. […]
Chez Schubert règne une évidence qui semble simple, mais affirme très vite une saisissante profondeur ; ce jeu entre l’insouciance feinte et le sentiment plus grave qui étreint, se déploie ici sans entrave, avec la liberté de l’entente, dans le geste complice des trois musiciens.
On ne pouvait rêver meilleur programme et interprètes plus engagés pour inaugurer ce nouveau festival de musique de chambre à Sceaux.
Concert inaugural du 13/10/2018 et 1ère édition de la Schubertiade de Sceaux
dans concertclassic | Par Alain Cochard
Le Trio Atanassov inaugure la Schubertiade de Sceaux – Scéenne saison
http://www.concertclassic.com/article/le-trio-atanassov-inaugure-la-schubertiade-de-sceaux-sceenne-saison
A l’instar de beaucoup de villes de France, connues pendant l’été grâce à un festival, Sceaux, une fois les hirondelles parties, se transforme en un complet désert musical. Se transformait plutôt car, grâce au pianiste Pierre-Kaloyann Atanassov (photo, au milieu), les choses changent à partir de cet automne avec le lancement d’une saison de musique de chambre : « La Schubertiade de Sceaux ». Une initiative qui n’est pas pour surprendre venant d’un merveilleux musicien, fondateur du remarquable Trio Atanassov – formation que les discophiles ont repérée il y a cinq ans de cela environ lors de la sortie d’un premier disque Dvorak/Smetana (Hänssler Classic) particulièrement abouti.
Le principe de La Schubertiade est simple : d’octobre à mars, un samedi par mois, la Salle Erwin Güldner de l’Hôtel de Ville de Sceaux accueille un rendez-vous chambriste. Ce samedi 13 octobre, P-.K. Atanassov et ses deux compères du Trio (Perceval Gilles, violon et Sarah Sultan, violoncelle) donnent le coup d’envoi avec un programme tout Schubert (compositeur fil rouge de cette première saison) associant le Sonatensatz D. 28, le Notturno D. 897 et le fameux Trio op. 100. Frédéric Lodéon, parrain de La Schubertiade, assure pour sa part la présentation du programme.
Le Quatuor Modigliani, invité de La Schubertiade le 8 décembre © modiglianiquartet.com
Après ce beau coup d’envoi, le cycle se poursuit (le 10/11) sur un hommage au violoniste et compositeur Lucien Durosoir, avec le comédien Alain Carré et le Trio Atanassov à nouveau, dans le cadre du Centenaire de l’Armistice. Décembre (le 8) verra pour sa part le Quatuor Modigliani se confronter à des ouvrages de Schubert, Mozart et Debussy, avant que l’on ne retrouve (le 19/01) P.-K. Atanassov, cette fois en duo avec l’altiste Léa Hennino, dans Schubert, Schumann et Brahms. En février (le 16), le piano de Guillaume Coppola fera le lien entre XIX et XXe siècle grâce à des pages de Schubert, Chopin et Debussy, mais c’est au début du siècle romantique et au répertoire germanique que l’on reviendra pour la clôture de saison (30/03), confiée au tout féminin Quatuor Elmire (Beethoven et Schubert ; le Quintette D. 956 avec l’archet de Sarah Sultan).
Belle affiche pour une première saison ; rien d’étonnant à ce que l’association ProQuartet compte parmi les partenaires de La Schubertiade.
Alain Cochard
11 Octobre 2018 : La Schubertiade de Sceaux au carrefour de Lodéon
https://www.francemusique.fr/emissions/carrefour-de-lodeon-acte-2/carrefour-de-lodeon-acte-ii-du-jeudi-11-octobre-2018-65168
Schubertiade – Sceaux mag septembre 2018
Sceaux mag octobre 2018